L’appareil photo que l’on a chacun sur nous, le Smartphone, fait des photos en s’arrangeant lui-même des réglages. Mais si l’on veut faire de la photo avec un vrai appareil photo, les choses sont plus compliquées, car nous sommes face a une multitude de réglages et de possibilités. Nous allons voir ici les cinq paramètres les plus importants que l’on va trouver sur un appareil photo et voir à quoi ils servent, comment les utiliser en fonction de l’impact qu’ils auront sur nos photos.
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1-La sensibilité ISO
La sensibilité ISO va nous permettre d’augmenter ou de réduire la sensibilité du capteur à la lumière. Plus votre chiffre de sensibilité ISO sera important comme 6400 ISO par exemple, plus votre capteur sera sensible à la lumière. À l’inverse, plus votre chiffre de sensibilité ISO sera petit comme 100 ISO par exemple, et moins votre capteur sera sensible à la lumière.
Comment l’utilisation de la sensibilité ISO se concrétise-t-elle sur le terrain ?
Par exemple, si vous êtes dans une situation avec très peu de lumière, tôt le matin ou le soir, et que votre paysage est faiblement éclairé, vous allez devoir augmenter votre sensibilité ISO. Car si vous ne l’augmentez pas, vous allez avoir une image sous-exposée, trop sombre.
Si vous êtes en plein soleil, l’été, dans un endroit très lumineux, vous allez devoir baisser au minimum votre sensibilité ISO. Si vous ne réduisez pas votre sensibilité ISO, vous risquez d’avoir une image surexposée, beaucoup trop claire.
100 ISO va correspondre à une journée bien ensoleillée
200 ISO sera adaptée si vous avez parfois un peu d’ombre
400 ISO sera utilisée quand la météo est mauvaise
800 ISO servira dès qu’on est à l’intérieur d’un bâtiment
1600 ISO pour le début de soirée quand la nuit tombe
de 3200 ISO et au-delà, pour les conditions extrêmes de faible lumière.
Les inconvénients d’une sensibilité ISO élevée
Quand on utilise une sensibilité ISO très élevé, nous avons l’apparition du bruit numérique sur nos images, souvent dans les parties sombres.
Le bruit numérique se caractérise par du grain et des taches colorées de façon plus ou moins importante, en fonction de la sensibilité et de la luminosité.
Aujourd’hui, les capteurs numériques ont beaucoup progressé et le bruit numérique apparaît de plus en plus tard avec des sensibilités ISO de plus en plus élevées.
Ce qui nous permet de meilleures photos dans des conditions de plus en plus extrêmes.
L’important, si l’on veut garder un maximum de qualité sur nos photos, c’est d’avoir la sensibilité ISO la plus basse en fonction des conditions de lumière.
Si vous travaillez en RAW, vous pourrez atténuer le bruit numérique en postproduction plus facilement que si vous êtes en JPEG.
2-La vitesse d’obturation
le temps d’exposition du capteur à la lumière correspond à la vitesse d’obturation. Ici nous avons une notion de durée, pendant combien de temps la lumière va-t-elle aller sur le capteur.
Cette vitesse sera définie dans l’appareil photo par l’intermédiaire d’un obturateur qui peut être mécanique au numérique.
De base, plus vous aurez une vitesse élevée et moins il y aura de lumière à aller sur le capteur. Et plus je vais aller vers une image sous-exposée, c’est-à-dire plus sombre.
Une vitesse plus lente laissera plus de lumière rentrée sur le capteur ce qui augmentera la luminosité de mon image et nous risquons une surexposition, c’est-à-dire, une image trop claire.
Après l’exposition, nous allons voir les effets de la vitesse sur nos photos en dehors de l’exposition.
Plus j’utiliserai une vitesse lente et plus je risque d’avoir des flous de bouger et de mouvements.
Si je fais des photos à main levée et que j’ai une vitesse en dessous du 1/50 de seconde, je risque le flou de bougé sur mon image. C’est-à-dire, que mes mouvements, lorsque je tiens l’appareil photo, risque d’induire du flou sur ma photo. Pour éviter cela, il faut que j’utilise une vitesse supérieure ou 1/50 de seconde.
Avec une vitesse lente de plusieurs secondes, je peux faire ce que l’on appelle de la pose longue et jouer avec le flou de mouvement de mon sujet.
Une flou de mouvement sera utilisé pour induire un mouvement et donner de la dynamique une photo.
Une vitesse rapide va me permettre de figer le mouvement, de stopper une action sur ma photo. Une vitesse rapide sera privilégiée pour des photos avec des sujets dynamiques comme le sport par exemple. J’adapterai ma vitesse en fonction du dynamisme de mon sujet.
Pour connaître quelle sera la bonne vitesse, rapide ou lente, en fonction de mon sujet, il faut faire des tests, car la vitesse fluctuera en fonction de la rapidité de votre sujet et du résultat que vous souhaitez.
3-L’ouverture ou le diaphragme
On va exprimer l’ouverture en F/ ou STOP. Le diaphragme est constitué de lamelles et en se fermant ou en s’ouvrant fera rentrer plus ou moins de lumière vers le capteur.
Avec la vitesse nous avons une notion de durée pendant laquelle la lumière va aller sur le capteur, avec l’ouverture, nous avons une notion de quantité de lumière qui valait sur le capteur.
Plus le chiffre de votre diaphragme sera important avec par exemple f/16 plus votre ouverture sera faible et laissera en entrer peu de lumière vers le capteur. On ira vers un assombrissement de l’image.
Plus le chiffre de votre diaphragme sera faible avec par exemple f/2,8, plus votre ouverture sera grande et laissera entrer beaucoup de lumière vers le capteur. On ira vers un éclaircissement de l’image.
L’ouverture du diaphragme à une influence sur un phénomène que l’on appelle la profondeur de champ.
La profondeur de champ est la zone qui sera nette sur notre image. Plus mon ouverture est grande, avec un petit chiffre comme f/2,8 par exemple et plus ma zone de netteté, ma profondeur de champ sera faible.
C’est pour cela que nous allons préférer une ouverture avec un petit chiffre f/ pour du portrait par exemple, car la zone de netteté sera petite, c’est-à-dire, que le visage de notre sujet sera bien net et le fond derrière sera bien flou.
Plus mon ouverture sera importante, avec un grand chiffre comme f/16 par exemple, et plus ma zone de netteté sera importante.
C’est pour cela que nous allons préférer une ouverture avec un grand chiffre f/ pour de la photo de paysage, car nous avons besoin d’être bien nets du premier plan à l’arrière-plan.
Vous pouvez faire interagir la vitesse et l’ouverture. C’est-à-dire, que vous pouvez utiliser un diaphragme grand ouvert pour avoir une vitesse très rapide tout en gardant une bonne exposition.
À l’inverse, vous pouvez avoir une vitesse beaucoup plus lente pour avoir un diaphragme très fermé pour obtenir une profondeur de champ importante quand c’est nécessaire.
4-La balance des blancs
La balance des blancs va nous permettre d’équilibrer la température de couleur de notre source de lumière présente dans notre environnement avec celle de notre appareil photo.
La couleur de référence sera définie par le soleil.
Chaque source de lumière à une couleur dominante. Une ampoule dans une pièce aura une couleur jaune orangé, un tube néon, aura une couleur verdâtre.
Vous pouvez utiliser une balance des blancs manuels en utilisant les données kelvin présentes sur votre appareil photo.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’on aura la lumière du jour aux alentours de 5000 K
Une ampoule dans une pièce sera aux alentours de 3000 K
Un ciel nuageux sera aux entours de 6000 K
Si l’on est à l’ombre, on sera aux alentours de 8000 K.
Plus vous utiliserez une balance des blancs avec un chiffre K important et plus vous irez vers une image réchauffée, c’est-à-dire plus jaune.
Plus vous utiliserez une balance des blancs avec un chiffre K faible et plus vous irez vers une image refroidie, c’est-à-dire plus bleue.
Vous pouvez utiliser une balance des blancs automatique sur votre appareil photo, c’est-à-dire que ce sera lui qui choisira une balance des blancs en fonction de ce qu’il aura capté comme lumière d’ambiance.
La balance des blancs automatique est souvent efficace, mais parfois nous apporte de mauvaises surprises.
On pourra être tenté d’utiliser la balance des blancs automatiques quand on est au format JPEG pour des questions pratique et de rapidité, mais la correction de la balance des blancs sur le JPEG est parfois compliquée en postproduction.
Si vous utilisez le format raw, vous pourrez modifier la balance des blancs en postproduction après la prise de ce qui est très pratique et cela, sans altération pour votre image.
5-La compensation d’exposition de l’appareil photo
Quand on utilise un mode de prise de vue semi-automatique comme le mode priorité vitesse, le mode priorité diaphragme ou le mode programme, on a la possibilité de modifier notre exposition grâce à l’outil de compensation d’exposition.
En mode priorité vitesse, si vous êtes trop sombres, vous pouvez modifier votre exposition pour être plus clair grâce à l’outil de compensation d’exposition. C’est-à-dire, que l’appareil agira sur l’ouverture en ouvrant le diaphragme pour éclaircir l’image sans bouger la vitesse.
En mode priorité, diaphragme, si vous êtes trop sombre, vous pouvez modifier votre exposition pour être plus clair grâce à l’outil de compensation d’exposition. C’est-à-dire que l’appareil agira sur la vitesse en prenant une pose plus longue pour éclaircir l’image sans toucher au diaphragme.
Il arrive parfois que l’appareil photo soit bloqué et qu’il ne puisse pas ouvrir le diaphragme par ce qu’il est déjà pleine ouverture. Dans ce cas, vous devrez augmenter la sensibilité ISO pour permettre l’appareil de compenser l’exposition correctement.
Vous devez tester toutes les possibilités de compensation d’exposition sur votre appareil photo et voir ce que cela induit sur les réglages, vitesse, diaphragme, sensibilité.
Je vous souhaite de très bonnes photos
Stéphane
Hello, superbe travail 🙂
Je pense néanmoins qu’il y a une coquille sur la balance des blancs, au niveau des Kelvin
Je fais également des coquilles…donc je me permets :):):)
Merci, mais par contre je ne vois pas où elle serait, un coup de main supplémentaire ne serait pas de refus…